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Fermeture de mission en Mauritanie : "Nous laissons une bonne image"

lundi 24 novembre 2014


"Nous avons répondu à la crise des réfugiés maliens en Mauritanie dès les premières heures", se souvient Wandey*, notre chef de mission qui vient de mettre fin aux activités de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL dans le pays. De retour au siège, après cette fermeture "bien organisée", il se confie.

En 2012, la crise politique au Mali couplée à la sècheresse au Sahel a provoqué un afflux de réfugiés en Mauritanie. Sans attendre, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont apporté une réponse d’urgence à ces milliers de déplacés. "Je suis venu au siège en 2012 voir le directeur général pour activer la réponse face à l’afflux de réfugiés maliens en Mauritanie", se souvient Wandey qui vient de passer 6 mois en Mauritanie afin de fermer toutes nos activités dans le pays. "Je me rappelle, quand nous avons décidé d’intervenir, il n’y avait qu’à peine 5 000 réfugiés mais nous savions qu’il allait y en avoir beaucoup plus. Nous nous attendions à devoir gérer un camp de 35 000 personnes".

"Pas de l’humanitaire de confort"

"Quand nous sommes arrivés en février 2012 nous avons vraiment répondu à l’urgence. Nous n’avons pas attendu pour aller ouvrir une base et réagir face à l’urgence. Nous avons notamment fait de la distribution d’eau par camion à des familles qui pouvait passer deux voire trois jours sans eau", se rappelle Wandey qui assure que la réponse de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL à l’époque ne s’apparentait pas à "de l’humanitaire de confort". "Plus tard, après avoir organisé le camp de M’bera en ‘blocs’ puis en ‘quartiers’, nous avons dû gérer l’eau pour la moitié du camp tant sur l’approvisionnement que sur l’assainissement et la distribution de kits d’hygiène". Rien qu’en 2013, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont réhabilité et construit près d’un millier de latrines, ainsi que 830 douches. "Nous avons aussi créé un formidable réseau de sensibilisation".

"Une fin de mission dans de bonnes conditions"

Jusqu’en 2013, il y avait deux acteurs Eau, Hygiène et Assainissement dans le camp qui avaient créé deux réseaux distincts. "C’est suite à une mission conjointe Gouvernement, UN et ONG qu’il a été décidé de maintenir un seul acteur WASH (Eau et assainissement). Ces derniers, dont SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, en coordination avec le HCR , ont donc décidé en cours d’année d’interconnecter les deux réseaux et de confier cette tâche à un seul acteur afin d’harmoniser la réponse sur l’ensemble du camp et mutualiser les infrastructures. Dès lors, notre travail a été de transmettre nos connaissances du terrain et des personnes. Et nous l’avons fait de façon à ce que les réfugiés ne soient pas oubliés. Nous ne sommes pas partis en catastrophe. Pour nous, c’est une fin de mission qui s’est déroulée dans de bonnes conditions".

"Les réfugiés se souviennent que nous étions les premiers à les aider"

"C’est toujours un pincement de partir surtout qu’on s’est attaché, note Wandey. Parmi les membres de nos équipes, plusieurs sont nés dans ces camps qui existaient déjà dans les années 90. Ils sont ensuite repartis au Mali et ont dû revenir en 2012. Quand ils sont arrivés une nouvelle fois en Mauritanie, nous étions là, avant la crise humanitaire qui est devenue sociale et économique. Et ça, les familles s’en souviennent. Pour eux, nous étions les premiers à les aider quand ils sont arrivés ici en 2012 alors que dans les années 90 la réponse avait mis 6 mois à se mettre en place. Même si certains bénéficiaires auraient aimé nous voir rester, ils ont tous bien accepté notre départ. Nous avons fait notre travail et SOLIDARITÉS INTERNATIONAL laisse une bonne image dans le pays".

*Wandey, de son vrai nom Hamada AG Hamed, est un humanitaire dans l’âme. Dans le métier depuis 17 ans, cette mission de 6 mois en Mauritanie était sa 3e pour notre organisation. En 1999, il était coordonnateur logistique au Burundi. Il était de retour parmi nous en 2005-2006 en tant que Chef de mission en Côte d’Ivoire.

Source : Solidarités International

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