
Le gouvernement mauritanien justifie l’expulsion des militants des droits civiques américains
La visite en Mauritanie de la délégation de militants de droits civiques américains, programmée du 8 au 15 septembre 2017, violait la constitution du pays, a révélé le ministre de la culture et de l’artisanat et porte-parole du gouvernement mauritanien, Mohamed, Lemine Ould Cheikh.
Expulsée vendredi dernier par les autorités mauritaniennes à l’aéroport Oumoutounsi de Nouakchott, cette délégation avait « un programme de
visite qui consacre le sectarisme dans la société mauritanienne », a précisé Ould Cheikh dans une conférence de presse, jeudi à Nouakchott.
Une douzaine de militants américains ont annoncé vouloir s’enquérir des efforts déployés pour l’éradication de l’esclavage et ses séquelles en Mauritanie.
Mais pour le porte-parole du gouvernement mauritanien, il « n’est pas permis de soulever une question nationale commune d’un seul point de
vue ».
Il a précisé que le programme de la délégation américaine se limitait à une seule couche de la société.
Ould Cheikh a également dit que les militants en question, ont refusé de modifier suffisamment leur programme et que le gouvernement mauritanien a informé l’ambassade américaine à Nouakchott de l’interdiction d’entrée.
La Mauritanie a officiellement aboli l’esclavage en 1980 et l’a incriminé et réprimé par une loi en 2007 avant de le classer « crime contre l’humanité » et de le qualifier « d’imprescriptible » par une autre loi en 2015.
Source : APA
