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Mauritanie : la carte de séjour, le parcours du combattant

dimanche 24 juillet 2016


La Mauritanie durcit la situation des étrangers. Les contrôles et les reconduites à la frontière se multiplient pour les sans-papiers.

La Mauritanie a institué depuis mars 2012 la carte de séjour d’une durée d’un an pour tous les étrangers. Seulement seuls les Sénégalais souffrent de cette nouvelle mesure. Plusieurs pays sont exempts à l’instar de la Côte d’Ivoire, la Gambie.

Pourquoi ces Etats en sont dispensés et pas le Sénégal ? Plusieurs étrangers vivent avec l’épée de Damoclès sur la tête, à cause du spectre d’un rapatriement. De nombreux étrangers, dont des Sénégalais, sont interpellés et reconduits quotidiennement à la frontière de Rosso faute de carte de séjour. L’obtention de cette carte pose toujours problème.

Quel que soit le métier : électriciens, plombiers, maçons, peintres, ou autres, les autorités mauritaniennes réclament des papiers bien déterminés. Elles exigent un contrat de travail, un certificat médical, un casier judiciaire délivré par les autorités judiciaires locales, et un certificat de mariage aux femmes. Des conditions impossibles à satisfaire, de l’avis de plusieurs étrangers résidents en Mauritanie.

L’enfer : Rosso Sénégal...

Les quartiers périphériques de la capitale sont toujours sous tension. Les contrôles et les arrestations musclées des étrangers en situation irrégulière, essentiellement des Africains, se multiplient à Nouakchott, à travers les postes de police, de douane et de surveillance territoriale. Si l’étranger arrêté ne dispose pas de carte de séjour, les autorités le reconduisent manu militari à la frontière.

La frontière Rosso Sénégal devient la destination, plutôt l’enfer, de tous les Noirs expulsés de la Mauritanie.

Source : AfriqueActualité