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Mauritanie : les islamistes dénoncent d’"énormes irrégularités" aux élections

dimanche 22 décembre 2013


Le parti islamiste mauritanien Tewassoul a dénoncé dimanche d’"énormes irrégularités" dans les élections législatives et municipales, qui lui ont néanmoins permis, affirme-t-il, de devenir le deuxième parti du pays.

Les résultats officiels du scrutin, boycotté par une partie de l’opposition, n’ont pas encore été dévoilés mais sont attendus dimanche ou lundi, selon la Commission électorale.

Ces élections "n’apporteront aucune solution à la crise" politique en Mauritanie, à cause des "énormes irrégularités qui les ont marqués" et du boycott d’une partie de l’opposition, a déclaré dimanche à la presse le président de Tewassoul, Jemil Ould Mansour.

Ce dernier a affirmé que son parti, qui avait obtenu 12 députés au premier tour du 23 novembre, en a obtenu quatre autres au second tour de samedi, portant à 16 le nombre de ses députés à l’Assemblée nationale.Ce score, s’il était confirmé officiellement, ferait de Tewassoul le deuxième parti du pays et la première force de l’opposition au Parlement.

Tewassoul est l’unique formation des 11 partis d’opposition de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) à avoir participé aux scrutins, boycottés par les autres membres de cette coalition.

Fort de ses résultats, le président du parti islamiste a appelé dimanche à un "dialogue urgent" pour résoudre la crise politique.

"J’en appelle à un dialogue urgent pour résoudre cette crise qui dure depuis le coup d’Etat de 2008", a déclaré à la presse Jemil Ould Mansour.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien général dans l’armée, est arrivé au pouvoir en août 2008 après avoir renversé Cheikh Sidi Ould Abdallahi, premier chef d’Etat démocratiquement élu de Mauritanie.

Un accord conclu à Dakar en 2009 avait permis l’organisation d’une élection présidentielle, remportée en juillet de la même année par le président Aziz dans des conditions critiquées par l’opposition.

Moins d’un million d’électeurs étaient appelés à voter au second tour, contre 1,2 million au premier, pour renouveler 30 des 147 sièges que compte l’Assemblée nationale et les conseils municipaux de 119 communes sur les 218 du pays.

Au premier tour le 23 novembre, le parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, l’Union pour la République (UPR), était arrivé en tête avec 52 députés élus.Avec ses alliés, l’UPR avait obtenu 86 sièges, soit la majorité.

117 députés ayant alors été élus au premier tour, 30 sièges restaient à pourvoir.

Aux municipales, l’UPR l’avait emporté dans 81 des 218 communes.

(AFP)