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Peine de mort confirmée pour les tueurs de touristes français en Mauritanie en 2007
mercredi 19 novembre 2014
La justice mauritanienne a confirmé en appel la peine de mort contre deux Mauritaniens condamnés pour l’assassinat de quatre touristes français en 2007 dans le sud de la Mauritanie, a appris l’AFP mercredi de source judiciaire à Nouakchott.
Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnou, qui avaient été jugés une première fois et condamnés à mort en 2010, ont comparu mardi devant la Cour d’appel du tribunal de Nouakchott, qui a rendu sa décision le même jour, a affirmé cette source sous couvert d’anonymat.
« Les deux hommes ont vu leur peine confirmée par la Cour qui les a reconnus coupables de la mort des touristes français en dépit du fait qu’ils aient continué à plaider non coupables », a-t-elle précisé, sans plus de détails.
La peine de mort n’est pas abolie en Mauritanie. La dernière exécution dans le pays date de 1987, selon Amnesty International.
Sidi Ould Sidna, 29 ans, et Mohamed Ould Chabarnou, 36 ans, avaient été jugés et condamnés en même temps qu’un autre Mauritanien, Maarouf Ould Haiba, 35 ans, qui est décédé en détention le 12 mai 2014.
Tous avaient été reconnus coupables d’avoir tué, en décembre 2007 à Aleg (sud), quatre touristes français, membres d’une même famille. Ces assassinats avaient alors été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Aqmi, à l’origine une émanation d’un groupe salafiste algérien, ainsi que plusieurs groupes liés à Al-Qaïda se sont installés ces dernières années au Sahel, devenu une région de trafics en tous genres.
Avec d’autres mouvements jihadistes, Aqmi a contrôlé pendant près d’un an, entre 2012 et 2013, le nord du nord du Mali, d’où les islamistes armés ont été en grande partie chassés par une opération militaire internationale menée par la France lancée en janvier 2013 et toujours en cours.
La Mauritanie, elle, est en pointe depuis des années contre les groupes islamistes. En 2010 et 2011, elle a régulièrement mené des actions militaires contre Aqmi en territoire malien, qualifiées de « préventives », au moment où le régime du président malien de l’époque Amadou Toumani Touré - renversé en 2012 - était accusé d’incurie face aux jihadistes.
AFP