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CHAN 2014 : Mauritanie, autopsie d’une élimination

mardi 21 janvier 2014


On ne cherche pas la petite bête ! Que cela soit clair comme l’eau de roche. Cela n’est nullement pas l’intention. Mais en tant qu’observateur, après l’élimination prématurée de la Mauritanie de sa première compétition internationale, on estime logique, de fouiner un peu dans ce qui n’a pas marché dans la gestion technique de l’équipe, pas administratif, parce que cela nous prendra beaucoup plus de temps. Alors, ce n’est ni un procès encore moins une propagande.

Ce qui adviendra de notre réflexion ne saurait être de l’absolutisme, mais une tentative de recherche de l’origine de la faille de notre équipe. Cela est d’autant plus important qu’après ce tournoi, la Mauritanie à l’instar des autres attaquera les éliminatoires de la Can 2015 (ndlr : mars prochain) et que si on veut entamer cette campagne, sans faire une remise en question, ça sera de faire du sur place.

On ne peut pas tout peindre en noir

La bonne chose on ne cessera de le dire, c’est la qualification au Chan, une compétition réservée aux joueurs locaux. Cela prouve qu’il y a un travail qui se fait à la base, même si le niveau du championnat laisse a désirer. Tout ceci a été possible grâce à l’expertise de Patrice Neveu qui s’occupe à la fois de tout : Equipe national A et locale. Certes que c’est peine perdue au Chan, tout même, ce tournoi a permis de révéler certains joueurs, qui peuvent être greffé à l’ossature de l’équipe nationale A. Mais cela ne peut cacher les erreurs.

Seuls les fanatiques ont rêvés

Deux matchs au tant de défaite, zéro pointé, ce stat indique du coup la porte de sortie du tournoi aux Mourabitounes, qu’ils avaient pourtant rejoint avec plein d’espoir. Une situation inattendue pour les fanatiques, mais les observateurs avertis ne sont pas surpris de ce scenario. La Mauritanie n’a pas pu se départir de son étiquette d’outsider que lui avaient collé les prédicateurs sportifs. A force de trop se mettre dans la peau d’un novice, la bande à Souleymane Diallo a laissée paraitre son manque d’ambition dans cette compétition. La totale. Mais aussi il n’y avait pas à espérer grand-chose, parce que Patrice Neveu n’a quand même pas dit qu’il allait nous décrocher la lune. Il nous avait juste promis une participation honorifique. Ce qui avait mis tout le monde d’accord que l’apprentissage était une logique pour la Mauritanie dans cette compétition. Il faut oser rêver en football.

Les bavures techniques

On accepte quand même que pour une première participation à une phase finale d’une compétition continentale, on ne pouvait pas mieux rêver pour les Mourabitounes. Tout de même après une première défaite concédée sur le fil devant la RD Congo, on pouvait éviter le faux pas face au Burundi, qui avait pourtant le même statu d’outsider que la Mauritanie. Et c’est là qu’on pointe du doigt la gestion du temps. Le Burundi a toujours eu une ascendance psychologique dans cette rencontre, en menant au score. Et à égalité 2 partout à 6 minutes du temps réglementaire, il ne fallait pas être gourmand. Malheureusement on a poussé les gosses au four. Conséquence, dans un entre jeu complètement vide, le capitaine burundais ne s’est pas posé de question, pour fusiller des 45 mètres le portier mauritanien. L’image fait encore le tour du monde. Il reste une dernière chance à l’équipe de Patrice Neveu pour sortir sa tête de l’eau. Il ne faudrait pas se la jouer sur un ric- rac.

Le gros point d’interrogation

Est-ce que le temps de préparation a été suffisant ? Une question qui interpelle les autorités tout de même.

M TOURE

Source : MauritanieFootball