Accueil > Actualités > A la Une > CRISE ET EXTREMISME MALIENS : Une menace sous-régionale

CRISE ET EXTREMISME MALIENS : Une menace sous-régionale

vendredi 26 avril 2013


Un panel sur la crise malienne a réuni intellectuels, universitaires et chercheurs, en vue d’en tirer les conclusions à même de contribuer à la sortie de crise ainsi que la restauration de l’Etat malien. Cette journée de réflexion à l’initiative de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté organisée hier, jeudi 25 avril à Dakar, rentre dans le cadre de la première édition de l’année 2013 de la plateforme de dialogue politique du Forum libéral.

La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a convié, hier, jeudi à Dakar, intellectuels, universitaires et chercheurs, à une journée de réflexion sur la crise malienne, en vue de tirer les conclusions à même de contribuer à la sortie de crise ainsi que la restauration de l’Etat malien. Une rencontre qui rentre dans le cadre de la première édition de l’année 2013 de la plateforme de dialogue politique du Forum libéral.

Les panelistes se sont penchés sur le thème suivant : « La crise au Mali et la Gouvernance Sanitaire en Afrique de l’Ouest ». Pour camper le sujet, les intellectuels ont travaillé sur des thématiques parmi lesquels « Présentation et diagnostique sur la situation au mali », « La crise au Mali, approche historique d’un problème sécuritaire », la « déliquescence de l’Etat en Afrique », « Les composantes sous régionales de la crise », « Les mécanismes sous régionales de résolution juridique ».

Abordant la première thématique, le professeur Alioune Sall de l’université de Dakar, très pertinent dans son intervention, a montré auparavant que le concours de circonstances à montré à suffisance pour au moins deux raisons que la situation somalienne, celle de la Lybie, et la révolution magrébine d’une part et d’autre part l’inexistence de l’Etat malien en tant que tel. Avant d’ajouter que « la situation est symptomatique ».

Selon le professeur Sall, « débattre de la crise malienne c’est diagnostiquer les soubassements et ensuite revoir le concept ’’Etat étatique ». S’agissant du premier, le chercheur rappelle que « depuis 1958, le mouvement Azawad, situé au Nord occupait 65% du territoire national, mais souffre d’une leur prise en charge reste total ». Et de poursuivre « si l’Afrique dispose de moyens juridiques, il pêche opérationnellement ».

Quant-au professeur Iba Der Thiam, qui intervenait sur « l’approche historique d’un problème sécuritaire » a d’abord fait l’historique de cet espace, la culture en passant par la religion. Avant de contester « l’approche idéologique des extrémistes prétextant que l’Islam pratiqué est inculte et in cultuel ». Pour étayer son argumentaire, le professeur Thiam convoque « l’histoire de la culture religieuse avec l’université Tomboutou qui a formé des milliers d’intellectuels dont la preuve est avérée ».

Selon Werner Nowak, Directeur Régional Afrique de l’Ouest « la question du Mali concerne toute la sous région, voire l’Afrique, par conséquent elle nous interpelle ».

Pour le Général Mansour Seck Samb, « le choix porté sur le général Nigérian, Shehu Abdulkadir, général Nigérian qui parle une seule langue qu’est l’anglais pour diriger la Mission Internationale de Soutien au Mali(MISMA) composé de trois force sur quatre francophones alors qu’il parle uniquement l’anglais. Ce qui rendre difficile la mission. Secundo le logistique divers et varié mis à leur disposition pour intervenir ».

Pour Ousmane Ben F. Traoré, président du PCR (Parti Citoyen pour le Renouveau) a d’abord regretté la situation que vit le Mali avant condamné l’attitude ignoble de tous ceux là qui disent agir au nom d’un Islam, en commettant des exactions au nom d’un islamisme, une idée erronée. Ont participé à cette rencontre, l’ambassadeur d’Allemagne, le Docteur Mamadou Lamine Bâ, modérateur.

Jean Pierre MALOU

Source : Sud Quotidien (Sénégal)