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Conférence à Nouakchott sur l’émergence des télécoms en Mauritanie

jeudi 18 mai 2017


Un des enjeux majeurs du secteur des Télécoms, c’est de démocratiser l’accès à l’Internet, a rappelé mardi à Nouakchott un responsable de la Banque Mondiale intervenant à une conférence sur l’émergence des Télécoms en Mauritanie.

« Le marché de la voix a subi des transformations rapides et profondes, souvent proche de la saturation ou alors déjà très développé avec des taux de pénétration des services mobiles qui approchent souvent les 100% de la population. Ce qui n’est pas le cas de l’Internet », a relevé Arthur Foch, spécialiste des politiques des TIC à la Banque Mondiale, lors de cette conférence organisée par la compagnie Global Technologies.

M. Foch a aussi relevé que faire évoluer le modèle d’affaires du secteur des Télécoms signifierait en outre « mobiliser davantage d’investissements publics et privé pour développer des infrastructures non seulement dans des zones urbaines et semi-urbaines mais aussi dans des zones rurales de façon à ce qu’on puisse atteindre des taux de pénétration de l’internet qui est essentiellement mobile équivalent à ceux de la téléphonie mobile ».

En Mauritanie, le développement des Télécoms bute sur la lente évolution du cadre réglementaire et légal mais également sur la faible émergence de nouveaux usagers du numérique. A cela, s’ajoute une fiscalité très élevée, qui freine les investissements.

« Il y’a beaucoup de choses à faire, notamment en s’adaptant aux changements importants. Il est clair par exemple que la voix ne peut plus aujourd’hui constituer le revenu principal d’un opérateur d’une part et qu’un opérateur n’évolue pas uniquement dans un environnement national », a déclaré Mohamed Lemine Salihi, Directeur général des TIC au Ministère de l’Emploi, de la formation professionnelle et des technologies de l’information et de la Communication.

M. Salihi a aussi insisté sur l’importance des synergies sectorielles pour améliorer la connectivité et la mutualisation des infrastructures pour que la Mauritanie puisse profiter des services Internet.

« Je fonde beaucoup d’espoir sur la mutualisation des infrastructures […] Surtout que les parties de la Mauritanie qui sont non couvertes ne sont pas rentables sur le plan économique. Le fait de mutualiser fera obligatoirement diminuer la barrière d’accès à ces technologies pour les populations », a ajouté Dominique Saint-Jean, PDG de Mattel.

Selon des statistiques de l’Autorité de régulation multisectorielle de Mauritanie publiées en 2014, la Mauritanie a un taux de pénétration de l’Internet qui avoisine les 21% de la population, contre 1% seulement en 2010, grâce au développement de l’Internet 3G.

Pour rappel, trois opérateurs sont présents sur le marché de la téléphonie mobile : Mauritel mobile (filiale de Maroc Telecom), la Mauritano-tunisienne des télécommunications ou Mattel (Tunisie Telecom et privés nationaux) et Chinguitel (filiale de Sudatel).

Source : Africain.info