Accueil > Actualités > A la Une > Elections en Mauritanie : le parti islamiste Tewassoul dénonce de graves (…)

Elections en Mauritanie : le parti islamiste Tewassoul dénonce de graves irrégularités

lundi 25 novembre 2013


Le parti islamiste mauritanien Tewassoul a dénoncé lundi de graves irrégularités lors des élections législatives et municipales de samedi en Mauritanie, qui pourraient jeter le discrédit sur le vote.

Nous avons constaté des irrégularités graves, dont le refus de donner aux représentants des candidats des copies de procès-verbaux des dépouillements des suffrages dans les bureaux de vote, a déclaré à la presse le président de Tewassoul, Jemil Ould Mansour.

Les partis qui chercheraient à contester la régularité du vote ou de ses résultats devant la justice ne disposent pas aujourd’hui de cette preuve matérielle que leur accorde la loi, a ajouté M. Ould Mansour.

Il a estimé que dans cette situation, la Céni (Commission électorale nationale indépendante) peut bien traiter à sa guise le procès-verbal unique dont elle dispose.

Le chef de Tewassoul a fait état d’autres manquements pouvant jeter le discrédit sur le vote, dont le bourrage d’urnes à certains endroits et la reprise du vote après dépouillement dans d’autres, sans citer de lieu.

Nous ne pouvons accepter ce fait en aucune manière et nous avons dépêché une délégation auprès de la Céni pour en discuter, a-t-il affirmé.

Tewassoul est l’unique formation de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), une coalition qui compte dix autres partis, à avoir participé aux législatives et municipales de samedi, les autres ayant appelé à les boycotter.

Dans un communiqué publié lundi, la Céni, qui continue de publier les résultats au compte-goutte, par bureau de vote, a expliqué le retard de cette publication par la complexité du vote.

La Céni estime tenir à ce que le travail de dépouillement et de traitement des résultats soit effectué avec toute la minutie nécessaire. Seul le taux de participation, autour de 60%, est connu.

Le score des islamistes dont le parti a été légalisé en 2007 et dont c’était la première participation à un scrutin, constitue l’un des importants enjeux de ces élections.

Le président de la campagne de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), Mohamed Mahmoud Ould Jaavar, a estimé lundi que le taux de participation record de plus de 60% constitue un camoufflet pour l’opposition qui a appelé au boycott et un désavoeu pour sa stratégie.

Selon lui, le parti au pouvoir s’achemine vers une grande victoire qui lui permettra d’assurer une majorité confortable pour la réalisation du programme du présiden Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il n’a cependant pas voulu donner de chiffres précis qui sont de la responsabilité de la Céni.

Quelque 1,2 million d’électeurs étaient appelés à renouveler l’Assemblée nationale, qui compte 146 députés, et les conseils municipaux de 218 communes. Seul le taux de participation, 60%, est connu et la

Ces premières législatives et municipales étaient les premières depuis 2006, deux ans avant le coup d’Etat de Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général élu président en 2009 dans des conditions contestées par l’opposition.

(AFP)