Haïdar El Ali : « Il faut que les pêcheurs sénégalais respectent la loi en Mauritanie et respectent la loi au Sénégal »

Les affrontements entre les pêcheurs artisanaux, qui réclamaient entre autres, plus de respect de la part des gardes côtes mauritaniens, et les forces de l’ordre hier à Saint- Louis, n’a pas laissé indifférent le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. M. Haïdar El Ali, qui n’a pas été tendre avec nos pêcheurs artisanaux, leur a demandé de se conformer aux normes et règles de la Mauritanie, s’ils veulent aller pêcher dans ces eaux.

« La Mauritanie est un pays libre et souverain, elle a ses droits et ses règles », a indiqué Haïdar El Ali, hier, à nos confrères de la Rfm. « Rappelez-vous, le Sénégal avait mis à la frontière un bateau de la marine nationale et ce sont les pêcheurs de Saint louis qui avaient intervenu auprès de l’Etat, pour que ce navire quitte, parce qu’il les dérangeait, pour faire leurs trafics », explique le ministre. Et ce, dit-il, « parce que, en réalité ils n’ont pas le droit d’aller pêcher en Mauritanie sans avoir la license mauritanienne ».

Le successeur de Pape Diouf à la tête du ministère de la Pêche se demande « Comment est-ce que nous pouvons gérer nos ressources en disant que nous devons préserver nos ressources et empêcher l’Etat souverain mauritanien de gérer sa ressource avec ses propres lois ? ». Pour
lui, « cela n’est pas possible ». C’est pourquoi, dit-il : « Il faut que les pêcheurs sénégalais respectent la loi en Mauritanie et respectent la loi au Sénégal ».

Tout en regrettant les incidents entre les forces de l’ordre et les pêcheurs, M Haïdar El Ali estime que la seule solution, aujourd’hui, pour que nos pêcheurs n’aient pas à aller jusque dans les eaux mauritaniennes, c’est de faire en sorte « qu’il y ait la ressource au Sénégal ». Mais, pour qu’il y ait
la ressource au Sénégal, « il faut que nous ayons des méthodes durables, respectueuses de la ressource, que nous ayons un respect des périodes de reproduction, des tailles des mailles, etc. Ces mesures sont respectées par certains villages de pêcheurs mais pas respectées par d’autres », regrette le membre du gouvernement.

Source : Seneplus.com (Sénégal)