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Mauritanie : Inquiétude dans les rangs des anciens réfugiés rapatriés du Sénégal
vendredi 29 mars 2013
La dissolution jeudi dernier par décret de l’Agence nationale pour la réinsertion des réfugiés (ANAIR) a suscité une vive inquiétude au sein de l’Union nationale des rapatriés mauritaniens du Sénégal (UNRMS), qui juge que celle-ci n’a pas encore totalement fini sa mission.
Dans une déclaration publiée jeudi à Nouakchott, l’UNRMS interpelle le président mauritanien, Mohamed Abdel Aziz, les ONG de défense des droits humains et le corps diplomatique sur la situation de ses membres dont la majorité ont été laissés pour compte dans les opérations d’enrôlement dans les registres d’état-civil biométriques.
En effet, note l’UNRMS, sur une population de 24.000 rapatriés du Sénégal, seulement 6000 individus ont été enrôlés.
L’association réclame ’un enrôlement exhaustif des rapatriés du Sénégal, la restitution des biens confisqués (lors de l’expulsion en 1989), la restitution des terres spoliées, la viabilisation des sites accueillant les rapatriés (infrastructures sanitaires, eau, électricité, école) et le recouvrement de l’ensemble des droits des rapatriés du Sénégal’.
Elle rappelle également qu’il existe toujours des réfugiés candidats au rapatriement dans des camps au Sénégal et au Mali.
L’UNRMS réclame par ailleurs ’une redynamisation du cadre juridique de rapatriement, organisé sur la base d’un accord tripartite signé entre les gouvernements mauritanien, sénégalais et le HCR en novembre 2007, et bâti sur des conditions préalables au retour des ex-réfugiés’.
On rappelle que ces populations ont été déportées de Mauritanie vers le Sénégal à partir de mai 1989, suite à de graves troubles ethniques qui ont fait plusieurs centaines de victimes de part et d’autre du fleuve servant de frontière naturelle entre la Mauritanie et le Sénégal.
Source : Pana