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Mauritanie : démarrage de la campagne pour des élections municipales et législatives boycottées par l’opposition radicale
vendredi 8 novembre 2013
La campagne pour des élections législatives et municipales du 23 novembre prochain, démarre ce vendredi en Mauritanie avec en toile de fond le boycott des scrutins par l’opposition radicale.
Mécontents du refus du pouvoir de reporter les consultations, dix des onze partis regroupés au sein de la Coordination de l’Opposition démocratique (COD), ont décidé non seulement de boycotter mais aussi d’"user de tous les moyens pacifiques pour faire échouer ce processus (électoral)".
Le parti des islamistes modérés Tewassoul est le seul membre de la COD à ne pas participer au boycott, estimant que les élections constituent "un tremplin pour la préparation de l’alternance pacifique" et véhiculer le message de l’islam politique.
La COD a déjà donné le ton de la contestation en faisant descendre dans les rues de Nouakchott, mercredi dernier, des milliers de ses sympathisants pour "dénoncer les méthodes unilatéralistes du pouvoir en place".
Le président en exercice de la COD, Ahmed Ould Daddah, a déclaré, en début de semaine, que cette coalition envisageait un "boycott actif" pour faire échouer les élections qu’il a qualifiées d’"illégales" et d’"unilatérales".
Quoi qu’il en soit, 71 partis et coalitions, dont des partis d’opposition modérée, prennent part aux élections dont l’enjeu est la désignation de 146 députés et le renouvellement de la direction de 218 mairies, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Au total, 440 candidats se présentent aux législatives, à raison de 428 candidats pour les partis politiques et 12 pour les coalitions.
Pour les municipales, la CENI avait validé, le 20 octobre dernier, plus de 1 100 listes. Quant au nombre des électeurs, un recensement avait permis d’inscrire 1,250 million de Mauritaniens, dont 71% sont en âge de voter.
Selon une analyse des candidatures pour les municipales, rendue publique, dimanche dernier, par la CENI, l’Union pour la République (UPR, parti au pouvoir) dispose de 218 listes, contre 155 pour le parti "Tewassoul" et 150 pour l’Alliance populaire progressiste du président de lAssemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, 103 pour le parti de l’ancien ministre des Finances Boidjel Ould Homoid et 95 pour le parti du "Sursaut de la jeunesse".
Le reste des listes est partagé entre une quarantaine de partis, pour la plupart, d’obédience nationaliste arabe et négro-mauritanienne.
Ces listes candidates ne comprennent aucune candidature indépendante, car la loi mauritanienne interdit toute candidature de ce genre.
Source : Agence Xinhua