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Mauritanie : dialogue politique sans l’opposition

jeudi 10 septembre 2015


Un nouveau dialogue devrait mettre fin à une crise qui perdure et
paralyse la vie politique mauritanienne, mais le boycott de l’opposition
risque de le faire échouer encore une fois.

Les rencontres consultatives préliminaires au dialogue national inclusif se tiennent depuis lundi à Nouakchott. La coalition des partis de l’opposition dite radicale a encore récidivé. Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité, le FNDU, un collectif de 17 partis, le plus large pôle d’opposition dont la quasi-totalité des partis avaient boycotté les dernières élections, refuse de s’asseoir à la même table avec le pouvoir. Elle avait déjà boycotté les négociations en 2011, en novembre 2013, en avril-mai 2014.

A chaque échec du dialogue politique, le pouvoir promet de s’en sortir et de gérer unilatéralement les affaires du pays, chose qui n’a pas été facile d’où la relance du dialogue.

Poudre aux yeux

Seule la Cupad, une coalition de trois partis d’opposition, qui avaient dialogué avec le pouvoir en 2011, a assisté à la cérémonie d’ouverture. Elle a d’ailleurs demandé le report des rencontres pour pouvoir jouer les médiateurs entre majorité et FNDU.

Boydiel Ould Houmeid, député, président du parti El WIAM et président en exercice de la Convention Unie pour une Alternance Pacifique et Démocratie (CUPAD) a souligné que le dialogue est l’unique voie pour faire face aux défis qui interpellent la Mauritanie.

De son coté, le vice-président du Rassemblement des forces démocratiques, le RFD, l’ancien ambassadeur, Bilal O. Werzeg a pris part aux réunions préparatoires du dialogue national. Une participation qui lui a valu d’être limogé du parti.

Le RFD a renouvelé son attachement à la décision du FNDU. Il avait publié un communiqué à la veille de la réunion qui met en demeure tout membre de la formation qui déciderait d’y prendre part, le considérant de fait démissionnaire du parti. Le RFD a rejeté ce qu’il appelle « une mascarade et même une farce » prévue par Mohamed O. Abdel Aziz, et a qualifié de « poudre aux yeux » l’appel au dialogue du pouvoir qui tente, selon lui de saborder les formations politiques ancestrales.

Source : Afrique Actualité