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Mauritanie : l’unité de la Coordination de l’opposition démocratique vole en éclats

dimanche 6 octobre 2013


Même si aucun de ses onze partis ne quitte la Coordination de l’opposition démocratique (COD), son unité a volé en éclats. Depuis deux ans, la COD appelait au départ du président, avait déposé une plate-forme de mesures pour garantir des élections transparentes et annoncé une première fois en juillet le boycott des législatives et municipales. Pourtant ce week-end, le parti islamiste Tewassoul et l’UFP, deux des trois principaux partis du pôle, ont déposé des candidatures pour le scrutin du 23 novembre.

Vendredi 4 octobre au matin, dix des onze partis de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) optent pour le boycott des législatives et municipales.

Faute d’accord sur un délai de report des élections, le dialogue pouvoir - COD lancé le lundi précédent est suspendu, et le calendrier prévoyant le premier tour le 23 novembre maintenu.

La majorité de la COD estime donc que les conditions pour des élections transparentes ne sont toujours pas remplies.

Même analyse chez Tewassoul, mais choix opposé. « Nous n’acceptons pas les règles du jeu mais nous considérons que les élections sont l’occasion de proposer une alternative et d’empêcher le pouvoir d’occuper tous les postes », explique son président Jemil Mansour. Ce choix du pragmatisme de la part du parti islamiste n’est pas une surprise.

Coup de théâtre

Un peu plus inattendu : le coup de théâtre à l’UFP. Vendredi soir, à quelques heures de la clôture des listes pour les municipales, la ligne du boycott défendue par le président Ould Maouloud est mise en minorité par le comité permanent. Il vote la participation et des candidatures sont déposées. Le bureau exécutif doit toutefois se réunir ce dimanche pour entériner ou non ce choix.

C’en est donc fini de l’unité de la COD. Sur ses trois partis majeurs, seul le RFD d’Ahmed Ould Daddah reste fidèle à sa position initiale. « Certains y verront un échec de la ligne politique de la COD ou une tentative de se rapprocher du pouvoir », reconnaît Jemil Mansour, « mais nous restons dans la contestation, nous avons seulement actualisé les moyens de lutte », précise-t-il.

Source : RFI