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Mauritanie : le Canada n’abandonne pas le prisonnier

dimanche 7 avril 2013


Des responsables gouvernementaux ont rejeté les affirmations d’un Canadien accusé de terrorisme et emprisonné en Mauritanie, qui prétend ne pas avoir reçu beaucoup d’aide des fonctionnaires canadiens.

Aaron Yoon, âgé de 24 ans, de London en Ontario, est derrière les barreaux en Mauritanie depuis décembre 2011, selon un responsable d’Amnistie internationale.

Il aurait voyagé dans ce pays africain en mai 2011 dans le but d’étudier l’islam, avant son arrestation.
Le nom d’Aaron Yoon est lié à celui de deux anciens camarades de classe, Xristos Katsiroubas, 22 ans et Ali Medlej, 24 ans, qui sont morts en Algérie en janvier lors de l’attaque terroriste contre un site gazier, qui a fait 38 morts chez les otages et 29 chez les assaillants.

Lors d’un entretien téléphonique vendredi avec la CBC, Yoon a déclaré que malgré les visites du personnel consulaire canadien, « je ne vois aucune aide provenant des responsables canadiens ».
« J’ai été injustement accusé, j’ai été battu, j’ai été torturé », a affirmé M. Yoon. Selon des sources, il aurait été visité neuf fois par le personnel consulaire canadien.

« Les fonctionnaires canadiens continuent d’offrir de l’aide à cette personne comme ce serait le cas pour n’importe quel Canadien détenu à l’étranger. Cette aide ne doit pas être interprétée comme une croyance de sa culpabilité ou de son innocence », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, Joshua Zanin.

Aaron Yoon avait initialement refusé l’aide d’Amnistie Internationale, mais il pourrait changer d’idée.
Un porte-parole a indiqué samedi que l’organisme de défense des droits de la personne communiquerait à nouveau avec M. Yoon.

« Nous allons encore expliquer notre travail et peut-être que maintenant que cette affaire est du domaine public, il voudra qu’Amnistie fasse quelque chose sur son cas » a déclaré de Paris Gaétan Mootoo, à l’Agence QMI.

Bien que les prisonniers mauritaniens reçoivent régulièrement la visite de membres de leur famille, il en est autrement pour M. Yoon, a indiqué le porte-parole d’Amnistie Internationale.

La famille de Aaron Yoon a d’ailleurs exprimé son soulagement samedi, après avoir entendu sa voix à la télévision. Son frère a déclaré que la famille ne recevait de l’information que par l’entremise des médias.

M. Mootoo n’a pas voulu dévoiler les conditions de détention du prisonnier canadien ou des informations sur sa cause, mais il a déclaré que les gouvernements avaient tendance à utiliser le mot islam pour arrêter toutes sortes de personnes.

Source : Le Journal de Montréal (Canada)