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Mauritanie : le gouvernement veut protéger les emplois dans les mines

jeudi 26 décembre 2013


Le gouvernement mauritanien a annoncé jeudi qu’il entendait prendre les "mesures nécessaires" pour protéger les victimes de licenciements dans les sociétés d’exploitation de mines d’or et de cuivre qui viennent de toucher près de 500 personnes.

"Le gouvernement va prendre les mesures nécessaires pour protéger les citoyens victimes de ces licenciements", a déclaré à la presse le ministre mauritanien des Affaires économiques, Sidi Ould Tah, à l’issue d’un conseil des ministres.

"Nous sommes sur un projet (de texte) plus général qui concerne la protection de la main d’oeuvre dans tout le secteur, y compris la Société nationale industrielle et minière" (SNIM), qui exploite le fer, a-t-il affirmé.

Après la société canadienne Kinross qui exploite la mine d’or de Tasiast, à 150 km au nord de Nouakchott, et a annoncé le 22 décembre avoir licencié près de 300 de ses travailleurs, une autre entreprise canadienne, Mine de cuivre d’Akjoujt Mauritanie (MCM), a licencié elle aussi 163 de ses employés en début de semaine.

Plusieurs dizaines d’entre eux ont manifesté jeudi devant la présidence à Nouakchott pour dénoncer le caractère "abusif" de ces licenciements et demander à l’Etat d’intervenir pour "sauver les intérêts des Mauritaniens victimes de l’arbitraire".

Le président de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), Ahmed Ould Daddah, a condamné ces licenciements et affirmé que le "pouvoir était au courant", l’accusant même de "complicité" avec les entreprises qui ont licencié.

Il a estimé que le gouvernement aurait dû intervenir pour empêcher ces licenciements en "procédant notamment à l’allégement de ses impôts sur Tasiast pour sauver les emplois et maintenir un climat social serein".

La société Kinross a expliqué ces suppressions d’emplois par "la chute mondiale des cours de l’or qui perd 30% de sa valeur et d’une hausse des coûts de production".

(AFP)