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Mauritanie : un changement de drapeau au menu de la révision constitutionnelle
mercredi 1er mars 2017
C’est ce mardi 28 février que doivent débuter les débats sur la révision constitutionnelle au Parlement mauritanien. Ces débats doivent d’abord avoir lieu en commission et se poursuivront en plénière le 7 mars. Le nouveau texte propose de supprimer le Sénat, la Haute cour de Justice, et le Haut conseil islamique, mais aussi de changer le drapeau. Une proposition parmi d’autres, critiqué par l’opposition qui appelle à l’apaisement politique d’ici la présidentielle de 2019.
Un croissant de lune horizontal surmonté d’une étoile jaune, sur fond vert. C’est le drapeau mauritanien en vigueur depuis l’indépendance. Ce que propose le pouvoir, c’est d’ajouter deux bandes rouges. L’une pour le sang versé par les martyrs, l’autre pour celui que les Mauritaniens sont prêts à donner pour défendre leur territoire.
Changer le drapeau, c’est accompagner le développement du pays explique Sidi Baba Laha député de l’UPR. Et même si cela doit couter cher. « Nous ferons autant de dépenses nécessaires pour préserver notre pays et pour accompagner le développement aussi bien des mentalités que le développement économique de ce pays. »
Les modifications proposées sont le fruit d’un dialogue politique, qui s’est terminé à l’automne dernier mais qui s’est déroulé sans la frange la plus dure de l’opposition. Logiquement celle-ci dénonce l’absence de consensus sur le texte.
La priorité n’est pas de réviser la Constitution et encore moins de changer de drapeau pour Moussa Fall président par intérim du FNDU, la coalition de l’opposition. « Ce ne sont pas des modifications prioritaires. Nous pensons que ce qui est prioritaire c’est de régler la crise politique qui oppose le pouvoir à l’opposition avant l’échéance de 2019, qui l’échéance déterminante pour l’avenir du pays. »
Pour être adopté le nouveau projet devra être validé à la majorité des deux tiers par le Sénat et l’Assemblée. Puis il sera soumis à un référendum ou à un congrès parlementaire, c’est à dire la convocation simultanée du Sénat et de l’Assemblée.
Source : RFI