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Mauritanie : un nouveau front contre le référendum constitutionnel

mercredi 5 juillet 2017


Après plusieurs jours de tractations, plusieurs partis et organisations de la société civile ont décidé de se regrouper, ponctuellement, pour mener une campagne active contre la révision constitutionnelle qui sera soumise au vote des Mauritaniens. Une réforme qui prévoit en particulier la suppression du Sénat et de la Haute Cour de justice ainsi qu’un changement de drapeau. Un texte refusé par les sénateurs d’où le choix du président de passer par la voie référendaire.

On trouve dans ce nouveau front, la coalition de l’opposition du Front national pour la démocratie et l’unité (FNDU), d’autres partis tels que le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et Sawab, mais aussi plusieurs mouvements comme l’organisation de lutte contre l’esclavage IRA, ou les jeunes de Touche pas à ma Constitution.

Une alliance de circonstance motivée par un objectif commun : faire échouer le référendum constitutionnel du 5 août, jugé anticonstitutionnel. « Ce scrutin est le fruit d’une décision unilatérale, il ne mènera à rien, nous espérons toujours qu’il n’ait pas lieu », résume un leader politique.

Journée « ville morte »

Après plusieurs réunions, toutes ces structures se sont accordées sur l’importance de s’unir pour plus de visibilité. Et sur la nécessité de mener une campagne active de protestation qui reste encore à préciser.

Ce regroupement, qui ne s’est pas encore doté d’un nom, appelle à une journée « ville morte » le 5 août pour faire chuter le taux de participation et décrédibiliser le référendum déjà rejeté par les sénateurs qui estiment que les priorités du pays sont ailleurs.

D’autres partis comme l’Alliance pour la justice et la démocratie (AJD/MR) ont choisi de ne pas participer à cette nouvelle alliance de circonstance, mais affichent leur intention de boycotter le scrutin.

Source : RFI